« …Cette campagne menée d’une voix tonitruante n’est qu’ un dernier baroud d’honneur d’un homme en perdition qui joue sa dernière partition »  JCB

Lorsque l’on ferme les yeux sur les tribulations de traîtrise de ceux qui nous gouvernent, surtout si c’est pour faire plaisir à une catégorie de personnes simplement parce que l’on est soit du même coin ou d’une même région cela s’appelle : l’inconstance du discours politique.

Vous avez été nombreux à m’interpeller pour donner mon point de vue sur l’attitude très ambivalente de Maitre Martin MBERI sur la scène politique ces derniers jours . De la même manière, je l’ai fait pour Mrs MOUNGALLA et AKOUALA, il me parait justifier de décortiquer la récente descente de Martin MBERI dans les pays du Niari. Que faut-il y retenir ?

Fidèle à sa nature instable, inconstant et toujours à l’affût de ce qui est toujours rentable, profitable ( car ce n’est qu’un véritable prostitué politique)   Maitre Martin MBERI (75 ans) a effectué une tournée du 13 au 23 décembre dans les fiefs historiques des pays du Niari pour tenter de convaincre ces derniers de lui accorder son quitus face à Clément MOUAMBA pour le poste de futur Premier ministre  d’un hypothétique gouvernement d’union nation. Ce dernier baroud d’honneur d’un traitre qui a livré les siens à la barbarie sanguinaire de sassou et qui croit pouvoir effacer de la mémoire des populations du Niari , sa participation macabre au retour au pouvoir de sassou,  n’est qu’une aventure au contenu inaudible. Cette aventure dont on sait perdu d’avance apparaît comme un énième affront délibéré et inacceptable.

Qui oublie que ce fut ce même Maitre Martin MBERI qui a sacrifié notre jeune démocratie sur l’autel d’une traitrise innommable qui met parenthèse aujourd’hui notre avenir? Ancien homme fort du régime du Président LISSOUBA (il fut ministre de l’Intérieur (1992-1997) , dont il n’hésita point de poignarder dans le dos, Martin MBERI est un homme affreux politiquement, la honte absolue pour avoir été l’un des cerveaux penseurs de la dictature actuelle.

Aujourd’hui,  il récidive dans sa politique de fourberie et de traitrise en tentant de désamorcer la révolte populaire qui couve dans les pays du Niari avec une promesse alléchante, « C’est au tour des pays du NAIRI d’avoir un Premier ministre »Un Premier ministre de quel gouvernement ? Sous quelle constitution ? Les populations du Niari lui ont-elles demandé de se servir d’elles comme tremplin pour assouvir ses pulsions de requin politique dépourvu de toute humanité ?

Maitre MBERI oublie que nous sommes en 2015 et qu’à notre époque, nous ne pouvons pas prétendre ne pas savoir ou ne pas être informé, et donc être en mesure de protester au nom du peu d’humanité qui nous reste face à des politiques servant juste à nous humilier davantage.

Nous sommes au crépuscule  d’un Congo est aux abois… Chômage, crise, déception… un gouvernement en échec, une popularité misérable, perspective noire, espoir quasi-inexistant, avenir sombre… Pourquoi les pays du Niari vendraient-ils leur Âmes au diable ? Ce n’est pas parce qu’un fils du Niari a perdu son humanité qu’il faut croire que tous les fils du Niari sont complices d’un Dracula qui se retrouve coincé en plein jour.

Maitre MBERI dans son opération de séduction macabre parle en son nom propre qui d’ailleurs ne représente plus rien depuis fort longtemps. Sauf à son Maître Sassou qui croit en l’opération de recyclage de kleenex usée. Sassou tente de justifier là son incompétence devenue un moyen de défense jugé efficace face à l’accusation de malhonnêteté, dévastatrice aux yeux de l’opinion publique. Il trouve en les personnes comme Maitre Martin et Clément MOUAMBA des brebis malléables a volonté pour véhiculer son discours de fausse paix ou d’hégémonie désuète.

Seulement, le peuple du Niari sait que  le citoyen Martin MBERI dont la sagesse consiste à endormir le poisson n’est qu’un vieux véreux qui n’a plus rien à apporter dans la crise politique à l’exception de son l’illustration la plus flagrante qui est, comme on le voit, la manifestation de son cynisme.

Car Maitre Martin MBERI c’est la trahison en puissance. Des trahisons multiples et fulgurantes ayant donné de l’homme public une image de tueur mécanique et impavide. Le Congolais retiendra de lui que le mythe d’un étalon fougueux broyant tout sur son passage pour satisfaire un destin imaginaire  au service d’un Congo qu’il se vertu  de trahir. Les trahisons Me MBERI sont si viles et lâches, que leur retentissement a généré un style assez vite homologué par la classe politique congolaise. C’est le réal politique congolais à la sauce Martin MBERI. Autrefois, un renégat de la trempe de Me MBERI, ça se lynchait. Et bien aujourd’hui, ça se lèche, mais pour combien de temps encore…..

Je me permets de rappeler à Me MBERI, il serait temps qu’il se souvienne que l’anosognosie n’a jamais été un bon remède pour la démocratie. Les enfants de République se chargeront de lui remettre à l’endroit de cette déviance. L’élite congolaise du futur aura raison quand elle pressent une faillite morale de certaines de nos élites, surtout si celle-ci perdure dans l’erreur : le mal spécifiquement contemporain n’est pas la malhonnêteté, c’est le cynisme et l’incompétence dont fait preuve  Me Martin MBERI qui est une espèce politique à ranger dans la poubelle de l’histoire politique du Congo tout autant l’es déjà  son Maitre sassou.

Sassou veut faire passer Martin MBERI, pour un homme respectable. Or de notre point de vue, il ne l’est nullement et l’indulgence dont il bénéficie est injustifiable. À l’heure du discrédit qui frappe la classe politique dans l’opinion, nettoyons les écuries d’Augias sans trembler à commencer devant chez soi
En somme, cette campagne menée d’une voix tonitruante n’est qu’ un dernier baroud d’honneur d’un homme en perdition qui joue sa dernière partition.

Comme on dit chez nous:   » kikat na nga kio  » ou  » a chacun son délinquant politique » 

Jean-Claude BERI